« Una penultima », ô divin marquis

« This is the end, beautiful friend…» Voici donc venue la fin de ma résidence et comme je n’aime pas l’idée d’un « dernier billet », je puiserais plutôt au souvenir de mes nuits madrilènes pour vous haranguer ainsi : lecteurs insatiables, ô mes amis, prenons ensemble « una penultima » ! Et cette penultima, figurez-vous, c’est ce feu d’artifice auquel j’ai eu la chance d’assister hier soir, au théâtre antique de Fourvière : une lecture du marquis de Sade par la fabuleuse Isabelle Huppert. Belle coïncidence, n’est-ce pas ? Quel meilleur auteur que le divin marquis pour tirer ma révérence ?

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« Lutèce, Lutèce, on t’encule ! »

Non, vous ne rêvez pas : j’ai assisté à un match de foot. Un vrai match de foot. Pas seulement des images entrevues dans l’un de ces affreux bars « américains » où le tenancier saoule sa clientèle d’écrans et d’émissions sportives, non, un vrai match avec de vrais joueurs qui couraient à demi-nus dans un vrai stade empli d’une vraie foule à qui l’on conférait pour quelques heures la liberté de manifester sa vraie clameur : « Lutèce, Lutèce, on t’encule ! ».

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Ontogénèse du coureur de fond (ou « Ces petits riens angéliques du quotidien »)

Il me faut l’avouer, je n’échappe pas à mon époque : je suis adepte de ce culte incongru du corps. Oui, vous avez bien lu : je fais du sport. Pire : je cours, je « run ». C’est bon pour la santé, me direz-vous. C’est vrai, et je pourrais prétexter que cela me vide la tête, que cela diminue mon stress, voire confesser que c’est le reflet de la sculpture de mes fesses dans le regard concupiscent de mon amant qui m’intéresse. Mais je crains que le mal soit plus profond ― je n’échappe pas à mon époque, vous dis-je : je suis bassement egocentrique et subrepticement hystérique.

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